La médiation familiale et le conflit

La médiation familiale et le conflit

On ne peut que juxtaposer à la médiation familiale le terme conflit.

Mais que définit ce terme ? L’origine du mot « conflit » vient du latin « conflictus » qui signifie heurt, choc, lutte ou encore attaque. Il s’appliquait jadis à une situation de lutte armée, de combat entre deux ou plusieurs personnes, organisations ou puissances, qui se disputaient un pouvoir.

De nos jours, le terme conflit s’applique à toute opposition survenant entre des parties en désaccord, l’une souhaitant imposer ses positions, à l’encontre des attentes ou intérêts de l’autre partie. Dans tout conflit, on trouve toujours des intérêts divergents, des sentiments heurtés, des désirs ou des besoins différents. Il est ainsi impossible de faire fi des conflits, des problèmes relationnels inhérents à la nature humaine.

Inexorablement, le conflit pose la question de l’autre dans sa reconnaissance, son acceptation  et dans le respect de ses différences.

Les états émotionnels liés aux personnes impliquées dans un conflit se déclinent sous la forme de la colère, de la peur, de la tristesse, de la frustration, de la rancune, du déni et parfois de l’agressivité voire même de la violence tant verbale que physique. C’est cette réalité qui est à la base de la connotation négative qu’inflige le conflit.

Or ce ne sont pas les conflits eux-mêmes, mais la façon de les aborder qui peut se révéler destructrice.

Les conflits peuvent être porteurs d’évolution et représenter d’excellentes opportunités de changement, d’apprentissages et de développement personnel. A cet égard, la nature constructive ou destructive des retombées engendrées par un conflit dépend bien de la manière dont il est géré. En d’autres termes, il semble que ce ne soit pas les conflits eux-mêmes qui causent le plus de dommages, mais bien une inhabileté à les traiter de manière adéquate.

Que les conflits prennent leur source dans la sphère personnelle, relationnelle ou contextuelle, nombre de différents ou de situations de blocage peuvent difficilement trouver une solution pérenne essentiellement judiciaire. Il va sans dire que l’exploration des émotions, le travail sur la relation, la parole donnée à chacun et le lien de confiance sont des enjeux capitaux lors de la résolution des conflits. Or en médiation familiale, ce travail est possible.

Le conflit peut être non subi dès lors que les protagonistes sont mis en position de récupérer la maîtrise des décisions qui les concernent. La médiation familiale est ce lieu dans et par lequel les participants peuvent se « réapproprier » leur histoire et ne laisser décider aucune instance extérieure, un lieu dans lequel le médiateur familial se place comme tiers de manière à laisser émerger les solutions des intéressés qu’ils vont co-construire.

En somme, l’espace de médiation familiale est cet espace propice au dénouement favorable du conflit dans l’intérêt de tous par une recherche de sens qui se veut bénéfique pour amener les personnes à se considérer non pas comme des adversaires mais bien comme des alliés dans le conflit devenant alors les bâtisseurs de leur avenir et devenir.

L’objectif du médiateur familial est donc de guider les différents protagonistes par el processus de médiation familiale vers leur auto-responsabilisation par la création d’accords sur-mesure mutuellement acceptables dans un esprit « gagnant-gagnant ». 

Précisons également que tout accord obtenu en médiation familiale peut être homologué par le juge aux affaires familiales.

Nous tenant à votre disposition,

Axelle Willaert, Lise Bellet, Médiatrice(s) Familiale(s) et Avocate.