L’état de figement et le couple

L’état de figement et le couple

 Paris 15 – La thérapie de couple pour co-construire une relation d’amour épanouissante – Lise Bellet

Thérapie de couple, médiation de couple

« Quand l’amour gèle : comprendre et sortir de l’état de figement dans le couple ».

Dans certains moments de crise ou de vulnérabilité, un des partenaires — voire les deux — peut se retrouver dans un état de « figement », ce mode de survie silencieux où l’on ne fuit plus, où l’on ne combat plus, mais où l’on se coupe de soi et de l’autre.

  • L’état de figement dans le couple

Le figement, dans le langage du système nerveux, correspond à une réponse de survie activée quand ni la lutte ni la fuite ne semblent possibles.

Dans le couple, cela peut se traduire par :

  • un retrait émotionnel,
  • une perte de vitalité relationnelle,
  • un gel des interactions,
  • une paralysie dans la prise de décision,
  • ou encore, une impression de « ne plus ressentir ».

Le partenaire figé n’est pas dans l’indifférence, mais souvent dans une sur-activation du stress intérieur, menant à une dissociation pour se protéger.

Dans l’approche systémique, ce figement est rarement isolé : il s’inscrit dans un cycle interactionnel et relationnel où chaque comportement (même le silence) est une tentative d’ajustement au système relationnel du couple.

Le figement n’est jamais un simple retrait individuel, mais un signal d’alerte du système couple. Il dit : « quelque chose m’épuise ou me dépasse dans la relation, je me tais, je me coupe, je me mets en veille pour ne pas exploser ou imploser. » C’est souvent le dernier stade avant la rupture émotionnelle.

Les théories de l’attachement, notamment celles de Bowlby et de ses successeurs, nous rappellent que lorsque la sécurité affective est menacée, chaque individu réagit selon ses schémas d’attachement.

Le figement peut surgir chez les personnes ayant un attachement anxieux ou insécure/ désorganisé, où la peur de l’abandon et la crainte d’être envahi se mélangent.

Cet état de freezing est un mécanisme de protection du système nerveux, une tentative inconsciente de se mettre à l’abri quand la relation devient source de confusion, de peur, ou d’impuissance.

La communication non violente, en ce sens, permet de traduire ce figement en besoin non exprimés, non entendus, non reconnus:

« Derrière chaque comportement, aussi difficile soit-il, se cache un besoin non nourri. » comme le dit Marshall Rosenberg

Par exemples :

  • « Je me fige, je suis dépassé parce que j’ai besoin de sécurité émotionnelle, de clarté, ou de temps ».
  • « Je me fige parce que j’ai besoin de clarté, et je reçois des reproches que je ne comprends pas. »
  • « Je me tais parce que j’aurais besoin de respect, et je me sens jugé(e), critiqué(e) en permanence. »
  • « Je me referme parce que j’ai besoin de sécurité émotionnelle, et l’échange n’est pas sécure ».

Quelques suggestions de formulation:

-« Quand tu lèves la voix, je me referme. J’ai besoin de me sentir en sécurité dans la relation pour pouvoir échanger.

Pourrais-tu parler sur un ton plus calme ? »

-« Je remarque que je n’arrive plus à parler de ce que je ressens dans notre relation.

J’ai besoin de me sentir écouté sans être interrompu.

Pourrions-nous convenir d’un moment où chacun peut s’exprimer et être écouté avec bienveillance et curiosité ? »

  • Quelles pistes issues de la thérapie comportementale dialectique pour sortir du figement

La Thérapie Comportementale Dialectique propose des outils puissants pour réguler les émotions intenses et retrouver un sentiment de sécurité intérieure et remettre du mouvement dans ce qui est gelé.

  • L’outil STOP : une première marche pour se réguler émotionnellement

Le protocole STOP aide à interrompre l’escalade émotionnelle avant qu’elle ne prenne toute la place :

  • S – Stop : S’arrêter physiquement, faire une pause.
  • T – Take a step back : Prendre du recul, respirer.
  • O – Observe : Observer ce qui se passe en soi (pensées, émotions, sensations).
  • P – Proceed mindfully : Reprendre l’action de manière consciente, sans réactivité.

STOP est un point d’ancrage, même brièvement.

  • Revenir dans sa fenêtre de tolérance:

Inspirée des travaux de Daniel Siegel, la « fenêtre de tolérance » représente l’état dans lequel notre système nerveux peut vivre les émotions sans être submergé.

  • En dehors de cette fenêtre, on entre :
    • en hyperactivation : agitation, colère, panique,
    • ou en hypoactivation : figement, vide, dissociation.

Il est utile de se poser la question : « Suis-je dans ma fenêtre de tolérance émotionnelle ? »

Pour y revenir :

  • Respiration en carré (inspirer, retenir, expirer, retenir – 4 secondes chaque),
  • Visualisation d’un lieu ou souvenir sécurisant,
  • Gestes d’auto-apaisement : mains posées sur le cœur ou l’abdomen.

Le corps est une porte d’entrée pour réguler le système nerveux, même quand l’esprit est figé.

  • L’écriture dialectique : pour apaiser et nuancer ses parts intérieures

Cette pratique aide à nuancer les pensées rigides et à ouvrir un dialogue intérieur et relationnel plus apaisé :

  • Ce que je ressens
  • Ce que je pense que l’autre ressent
  • Ce que j’aimerais exprimer, sans blesser ni me blesser…

L’écriture devient un pont entre les polarités internes, une manière de se rencontrer soi-même avec douceur.

 

  • Le soutien par la thérapie de couple

Le rôle de la thérapie de couple est de recréer un lien sécurisé

Quand le figement affecte la relation, la thérapie de couple offre un cadre bienveillant pour :

  • Mettre en mots ce qui reste silencieux ou confus,
  • Reconnaître les émotions qui se cachent derrière les retraits ou les conflits,
  • Apprendre à co-réguler les tensions plutôt que de s’y opposer,
  • Comprendre et désamorcer les schémas relationnels figés,
  • Rétablir une sécurité émotionnelle à deux, base de tout attachement stable,
  • Apprendre à réguler ensemble le stress relationnel,
  • Faire évoluer les schémas d’interaction figés,
  • Mettre des mots sur le figement, de le désamorcer avec compassion,
  • D’identifier les boucles relationnelles qui entretiennent l’évitement ou la peur,
  • D’apprendre à écouter sans interrompre, même si on est en désaccord,
  • De trouver ensemble de nouvelles façons de se rejoindre émotionnellement

La démarche thérapeutique est un chemin vers l’intimité émotionnelle, car elle transforme l’insécurité du lien.

La thérapie de couple ou la médiation de couple, avec Lise Bellet, aide à transformer le silence défensif en parole vivante.

En séance, la thérapeute de couple ou la médiatrice de couple, Lise Bellet sera attentive à :

  • modéliser une écoute empathique,
  • nommer les cycles systémiques répétitifs,
  • aider à repérer les déclencheurs du figement,
  • restaurer le lien d’appartenance, fondement de toute relation durable.

« Ce n’est pas l’amour qui fait durer les couples, c’est la capacité de traverser ensemble les moments où l’amour se fige. »

  • Vers une présence à soi et à l’autre

Sortir du figement, c’est rétablir la capacité de ressentir et de se connecter, d’abord à soi, ensuite à l’autre.

Cela passe par :

  • l’auto-compassion,
  • la reconnaissance des besoins légitimes,
  • l’apprentissage d’une expression respectueuse et authentique.

 

  • Sortir du figement : retrouver le mouvement

L’état de figement est un signal d’alarme, pas une fatalité. Il nous invite à ralentir, à écouter, à réajuster.

Le figement est une tentative de survie affective. Il parle de partenaires fatigués d’essayer, effrayés de ne pas être entendus, ou accablés par la peur de blesser ou d’être blessé.

Guérir de cela, c’est apprendre à se donner une vraie place, à réinventer le lien, à parler depuis ses besoins plutôt que depuis ses blessures.

La thérapie de couple ou la médiation de couple peut redonner aux partenaires l’élan, la clarté et la confiance nécessaire pour oser à nouveau se rencontrer sans se fuir ni se perdre en l’autre.

Lise Bellet

Thérapeute de couple

Médiatrice Familiale D.E et certifiée C.N.V

Paris 15e

Thérapie individuelle, thérapie de couple, thérapie familiale.

Médiation de couple, médiation familiale

Communication non violente